Saturday, March 13, 2010

Fête des Dix-Neuf Jours

Traduction de courtoisie
MAISON UNIVERSELLE DE JUSTICE
Le 28 août 1989
A toutes les Assemblées Spirituelles Nationales
Chers amis bahá'is,
Fête des Dix-Neuf Jours

En plus de la lettre ci-jointe adressée par la Maison Universelle de Justice aux Disciples de Bahá'u'lláh concernant la Fête des Dix-Neuf Jours, on nous a demandé de transmettre ses commentaires sur les points suivants dont il faudra vous soucier pour la communauté avec la célébration de ce festival important.
Premièrement, la Maison Universelle de Justice sait que dans de nombreux endroits seul un temps limité peut être consacré à la Fête par les amis parce que le jour de la Fête risque de tomber durant la semaine quand la majorité des gens doivent travailler et la soirée ne laisse que peu de temps à la célébration. Tandis que la Maison de Justice ne souhaite pas retirer l'emphase sur la préférence exprimée par Shoghi Effendi que la Fête ait lieu la première journée du mois Bahá'i; elle estime qu'en périodes de difficultés, quand les amis ne pourraient pas y participer autrement, l'Assemblée spirituelle nationale pourrait mentionner aux Assemblées locales qu'il est permis d'organiser la Fête durant une autre période du mois Bahá'i, comme un week-end.
Deuxièmement, la partie administrative de la Fête ne devrait pas être laborieuse ou ennuyeuse. Elle peut le devenir parce que de trop nombreux rapports par un trop grand nombre de comités Bahá'ís sont présentés au cours d'une Fête. De tels rapports pourraient peut-être être transmis par bulletins. Il peut aussi y avoir trop de messages d'agences de l'administration nationale. Tandis qu'il est laissé à la discrétion de l'Assemblée spirituelle nationale d'envoyer un message ou tous autres renseignements à être partagés durant la Fête, il faut faire attention de ne pas assaillir ces événements avec une multitude de publications de l'Assemblée nationale et de ses agences auxiliaires. Certaines Assemblées nationales ont développé l'habitude à envoyer un message pour chaque Fête, bien que ce ne soit pas incorrect en principe, elles risquent néanmoins de devoir examiner leurs méthodes de communication avec les croyants et de voir si un message occasionnel serait suffisant. L'idée est que les communautés bahá'ies locales devraient exercer le contrôle sur la Fête et ne pas avoir à ressentir qu'elles sont envahies de messages, instructions et missions de la part de l'administration nationale de la Foi. Cette question globale doit être évaluée par l'Assemblée spirituelle nationale avec une perspective équilibrée pour que, tandis que les affaires nationales importantes ne sont pas ignorées, les possibilités éventuelles de la Fête en ce qui concerne le développement de la communauté locale soient pleinement réalisées.
Troisièmement, la lettre ci-jointe adressée aux amis mentionne combien il serait désirable d'incorporer à la Fête des éléments culturels qui pourraient agrémenter l'expérience sans contrevenir aux principes bahá'is. Les Assemblées spirituelles nationales voudront s'assurer que l'addition de tels éléments ne conduise pas à la dégénérescence de la Fête en tant qu'institution uniquement bahá'ie et surtout à ce qu'aucune coutumes et pratiques repréhensibles ne commencent à infiltrer la célébration.
On nous a prié de vous adresser la compilation ci-jointe, intitulée "la Fête des Dix-Neuf Jours", à titre de ressource de laquelle vous pourrez puiser pour éduquer la communauté encore davantage et répondre aux questions des amis concernant cette institution vitale. Vous pouvez en partager le contenu avec les amis mais ne vous sentez aucunement obligés de la publier.
Avec nos salutations bahá'ies
les plus chaleureuses
Département du Secrétariat
P.J. (2)
cc: Les Mains de la Cause de Dieu
Le Centre d'Enseignement International
Conseillers

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T R A D U C T I O N
Le 27 août 1989
Aux disciples de Bahá'u'lláh
Chers amis bahá'is,

La Fête des Dix-Neuf Jours, son cadre, son objectif et ses possibilités se sont transformés pour les amis en sujet discutable, au fil des années. Il a absorbé une grande partie de la consultation lors de la Sixième Convention internationale bahá'ie, organisée l'an dernier, et nous estimons que le moment est venu de vous offrir des clarifications.
L'Ordre Mondial de Bahá'u'lláh couvre tous les éléments de la société humaine ; intègre les aspects spirituels, administratifs et sociaux de la vie et canalise l'expression humaine dans ses formes variées vers l'édification d'une nouvelle civilisation. La Fête des Dix-Neuf Jours embrasse tous ces aspects à la base même de la société. Fonctionnant dans le village, la petite ou la grande ville, c'est une institution dont les membres sont tous du peuple de Bahá. Elle est destinée à promouvoir l'unité, assurer le progrès et stimuler la joie.
'Abdu'l-Bahá nous dit que "si cette fête est célébrée convenablement, les amis, une fois tous les dix-neufs jours, sentiront la spiritualité renaître en eux et seront doués d'un pouvoir qui n'est pas de ce monde". Pour garantir ce glorieux résultat, le concept de la Fête doit être convenablement compris par tous les amis. Il est entendu que la Fête comprend trois parties distinctes mais liées: spirituelle, administrative et sociale. La première comporte la récitation de prières et la lecture des Textes Sacrés. La deuxième est une réunion générale durant laquelle l'Assemblée spirituelle locale fait à la communauté un rapport de ses activités, projets et problèmes, partage les nouvelles et messages du Centre Mondial et de l'Assemblée nationale et reçoit les idées et recommandations des amis par le processus d'une consultation. La troisième comprend la prise de rafraîchissements et l'engagement dans d'autres activités destinées à stimuler l'amitié dans une diversité de formes culturellement déterminées qui ne contreviennent pas aux principes de la Foi ou au caractère essentiel de la Fête.
Bien que la célébration de la Fête exige une stricte adhésion aux triples aspects dans la séquence selon laquelle ils ont été définis, il reste beaucoup de possibilités de variations dans l'expérience globale. Par exemple, de la musique peut être jouée durant les diverses phases, y compris la partie spirituelle: 'Abdu'l-Bahá recommande de prononcer des discours éloquents et élévateurs; l'originalité et la variété dans l'expression d'hospitalité sont possibles; la qualité et la portée de la consultation sont critiques à l'esprit de l'occasion. Les effets des différentes cultures à tous ces égards sont des facteurs bienvenus pouvant ajouter une diversité salutaire à la Fête, représentant les caractéristiques exclusives des différentes sociétés dans lesquelles elle se déroule et conséquemment contribuant à l'élévation et au plaisir des participants.
Il est à remarquer que le concept de la Fête a évolué en phases en relation avec le développement de la Foi. A son stade initial en Iran, les amis individuels, en réponse aux recommandations de Bahá'u'lláh, organisaient des réunions dans leurs maisons privées pour faire preuve d'hospitalité une fois tous les dix-neuf jours et dériver de l'inspiration de la lecture et discussion des Enseignements. Tandis que la communauté s'élargit, 'Abdu'l-Bahá dépeignit et accentua le caractère spirituel et social de l'événement. Après l'institution des Assemblées spirituelles locales, Shoghi Effendi initia la partie administrative et fit connaître à la communauté l'idée de la Fête des Dix-Neuf Jours comme une institution. Ce fut comme si une symphonie, en trois mouvements, venait d'être achevée.
Mais ce n'est pas seulement dans le sens de son déploiement graduel comme institution que l'évolution de la Fête doit être observée, il existe un contexte encore plus vaste. La Fête peut effectivement être considérée dans son association exclusive de modes comme l'apogée d'un grand processus historique durant lequel les éléments fondamentaux de la vie d'une communauté - actions spirituelles, festives et autres formes d'unité - sur de grandes périodes de temps, ont atteint une convergence glorieuse. La Fête des Dix-Neuf Jours représente le nouveau stade dans notre siècle de lumières auquel l'expression de base de la vie communale a évolué. Shoghi Effendi l'a décrit comme la fondation du nouvel Ordre Mondial et dans une lettre écrite en son nom, elle est mentionnée comme constituant "un moyen vital pour maintenir un contact étroit et continuel entre tous les croyants, et aussi entre eux et le corps de leurs représentants élus dans leur communauté locale".
En outre, en raison de l'opportunité qu'elle offre de transmettre des messages des niveaux nationaux et internationaux de l'administration et aussi de communiquer les recommandations des amis à ces niveaux, la Fête se transforme en lien reliant la communauté locale par une relation dynamique à toute la structure de l'Ordre Administratif. Mais considérée dans sa sphère locale seulement, tant de points émerveillent et surprennent le coeur. Là elle relie le particulier aux processus collectifs selon lesquels une société est édifiée ou restaurée. Là, par exemple, la Fête est une arène de démocratie à l'origine même de la société où l'Assemblée spirituelle locale et les membres de la communauté se réunissent sur une base commune, là où les particuliers sont libres d'offrir leurs cadeaux de pensée, comme idées nouvelles ou critique constructive, aux méthodes d'édification d'une civilisation en progression. On peut donc constater qu'outre sa signification spirituelle, cette institution universelle des peuples fusionne une gamme de disciplines sociales essentielles qui enseigne à ses participants les qualités indispensables du citoyen responsable.
Pour que la Fête s'avère une bonne expérience, outre la compréhension du concept, il faut aussi la préparer et s'y préparer. Bien que l'Assemblée spirituelle locale soit responsable au point de vue administratif du déroulement de la Fête, elle demande souvent à une personne ou un groupe de personnes de faire les préparations - une pratique qui s'harmonise avec l'esprit d'hospitalité si vital à l'occasion. De telles personnes peuvent agir en qualité d'hôtes et parfois choisissent la sélection des prières et lectures pour la partie spirituelle; elles peuvent aussi s'occuper de la partie sociale. Dans les petites communautés, l'aspect de l'hospitalité personnelle est facile à respecter mais dans de grandes communautés, les Assemblées spirituelles locales, tout en conservant le concept d'hospitalité, devront peut-être avoir à instituer d'autres mesures.
Les aspects essentiels de la préparation de la Fête comprennent une sélection adéquate de lectures, la nomination préliminaire de bons lecteurs et un sens de décorum dans la présentation tout comme dans la réception du programme spirituel. L'attention portée à l'endroit où se déroule la Fête, que ce soit dans une salle ou en plein air, influence grandement l'expérience. La propreté, la disposition de l'espace d'une façon pratique et décorative, jouent un rôle vital. La ponctualité est aussi une mesure de bonne préparation.
Dans une très grande mesure, le succès de la Fête dépend de la qualité de la préparation et de la participation des particuliers. Le Maître bien-aimé offre les conseils suivants: "Donnez une grande importance aux réunions des Dix-Neuf Jours afin qu'en ces occasions les bien-aimés du Seigneur et les serviteurs du Miséricordieux tournent leur visage vers le royaume, implorent l'aide de Dieu, et dans la joie s'éprennent les uns des autres, progressent dans la pureté et la sainteté, et dans la peur de Dieu, et résistent à leurs passions et à leur égo. Ainsi, ils seront détachés de ce monde élémentaire et seront plongés dans les ardeurs de l'esprit".
En absorbant de tels conseils, il est éclairant de considérer la Fête des Dix-Neuf Jours dans le cadre dans lequel elle a été conçue. Le "Kitáb-i-Aqdas" l'explique en ces mots: "Il vous est enjoint une fois par mois d'offrir l'hospitalité, même si vous ne servez que de l'eau, car Dieu désire unir vos coeurs, que ce soit par moyens célestes et terrestres". Il est donc évident que la Fête puise sa source dans l'hospitalité avec toutes ses ramifications d'amitié, de courtoisie, service, générosité et jovialité. L'idée même de l'hospitalité comme esprit maintenant une institution de si grand portée offre une nouvelle attitude révolutionnaire à la conduite des affaires humaines à tous les niveaux, une attitude qui est critique à cette unité mondiale pour laquelle les Figures Centrales de notre Foi ont peiné si longuement et souffert tant de cruauté vers sa réalisation. C'est dans ce festival divin que réside la fondation de l'institution de cette réalité sans précédent.
Vous voir tous atteindre ce niveau supérieur pour la Fête en qualité "d'apporteur de joie", de "pierre d'assise de la concorde et de l'unité", de "clef de l'affection et de l'amitié", restera un objet de nos supplications ardentes au Seuil Divin.
Avec nos chaleureuses salutations bahá'ies
(signé) La Maison Universelle de Justice

Maison universelle de justice : 1989 - Fete des dix-neuf jours

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